Que vous soyez un as du tennis, que vous couriez 5 km ou que vous dominiez le terrain de football, vous savez qu’un mode de vie actif comporte un risque de blessures sportives.
La course à pied et les sports collectifs comme le football sont particulièrement réputés pour les incidents. Une étude révélatrice publiée dans le BMJ Open Sport & Exercise Medicine a révélé que 40 % des marathoniens signalent des maux pendant l’entraînement. Parallèlement, les données du Royal College of Podiatry révèlent que les joueurs de football de Premier League enregistrent en moyenne 2,3 blessures par match.
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des moyens de réduire les risques et de nombreuses options de traitement en cas de blessure. Notre expert vous explique ici les blessures sportives les plus courantes, comment elles peuvent être traitées et comment prévenir les problèmes futurs.
Quelles sont les blessures sportives les plus courantes ?
Il existe deux types principaux de blessures sportives : les blessures aiguës et les blessures dégénératives. Les blessures aiguës surviennent soudainement et sont souvent plus graves et douloureuses, comme une déchirure ou une fracture.
Les blessures dégénératives, quant à elles, surviennent généralement avec l’âge, lorsque le corps s’use davantage. Parmi les types les plus courants, on peut citer :
- les foulures et les entorses
- les blessures du genou, y compris les déchirures du ménisque et du ligament croisé antérieur
- les blessures des ischio-jambiers et des muscles du mollet
- les blessures de la coiffe des rotateurs de l’épaule
- les fractures et les contraintes osseuses
Quelle est la principale cause de blessures ?
Selon les experts, l’augmentation soudaine de la régularité ou de l’intensité de l’entraînement peut être l’une des principales causes de blessures.
Une erreur courante que je constate chez les clients est un changement soudain de leur routine, entraînant une surcharge. C’est lorsque les gens en font trop, trop vite, qu’il s’agisse d’augmenter le volume, la fréquence ou l’intensité. Par exemple, si vous êtes un coureur et que vous doublez soudainement le nombre de vos courses par semaine, vous courez un risque plus élevé de développer des déchirures musculaires, des blessures aux tendons et des tensions osseuses.
Pensez à la règle des 10 %. Si vous augmentez votre activité de plus de 10 % par semaine, votre risque augmente considérablement. Optez pour des augmentations lentes et progressives de votre routine pour permettre à votre corps de s’adapter et de développer sa résistance.
Physiothérapie ou chirurgie : quelle est la meilleure solution ?
Parfois, la chirurgie est nécessaire, en particulier pour les blessures aiguës. Cependant, au cours de mes 20 années de pratique, j’ai constaté une tendance à éviter les opérations. De nombreuses études montrent que la physiothérapie est tout aussi efficace pour gérer les blessures, sans les risques et les temps d’arrêt.
Une étude récente menée auprès de personnes souffrant de déchirures méniscales au genou a révélé que des séances de physiothérapie de 30 minutes deux fois par semaine pendant huit semaines étaient tout aussi efficaces pour améliorer la fonction du genou que la chirurgie.
Consulter un physiothérapeute une fois par semaine pendant quelques mois peut aider à résoudre de nombreux problèmes. Il assurera le suivi et fera évoluer vos exercices au fur et à mesure de votre rétablissement. Un bon physiothérapeute examinera l’ensemble de votre corps pour vous aider à renforcer les zones les plus faibles et à prévenir de futures blessures ailleurs.
Voici 7 des blessures sportives les plus courantes :
1. Déchirure du ménisque
Qu’est-ce que c’est ?
Une déchirure du ménisque est une lésion du cartilage du genou, qui amortit les chocs au niveau de l’articulation. Elle provoque généralement des douleurs et un gonflement, et les déchirures importantes entraînent des symptômes mécaniques, comme le blocage ou la déformation du genou.
Comment cela se produit-il ?
Les médecins voient généralement deux types de personnes souffrant de déchirures du ménisque. La personne plus jeune qui se déchire le cartilage en changeant de direction ou en pivotant brusquement, comme en football ou en netball. Il s’agit d’une déchirure aiguë et traumatique.
Ensuite, il y a le groupe d’âge moyen. Ils sont plus susceptibles de subir des déchirures dégénératives, qui peuvent se développer progressivement à mesure que les articulations s’usent.
Qu’est-ce qui aide ?
Si le patient a une déchirure importante, il devra probablement envisager une intervention chirurgicale. Pour les déchirures plus modérées et non traumatiques, les experts recommandent un bon programme de physiothérapie et d’exercice.
2. Déchirure ou blessure du LCA
Qu’est-ce que c’est ?
LCA signifie ligament croisé antérieur. C’est le gros ligament qui assure la stabilité en rotation de votre genou. Une déchirure peut entraîner une diminution de la stabilité et donner l’impression que le genou cède.
Comment cela se produit-il ?
Elle est généralement causée par un mouvement soudain de torsion, de rotation ou de pivotement. Les sports comme le ski, le squash, le football, le netball et le rugby peuvent donc augmenter vos risques. Il s’agit d’une blessure grave qui provoque souvent beaucoup de douleur et d’enflure. Les gens savent généralement tout de suite qu’ils ont fait quelque chose de mal.
Qu’est-ce qui aide ?
Si vous êtes militaire, travaillez en hauteur ou êtes un athlète et avez besoin d’une totale liberté de mouvement et de stabilité du genou, la chirurgie peut être la seule option. Cela implique généralement la reconstruction du LCA en utilisant des tissus provenant de ligaments d’une autre partie du corps.
C’est une opération importante et le temps d’arrêt peut être long. Cependant, un nombre surprenant de personnes peuvent vivre sans LCA et, à la place, la physiothérapie et la rééducation peuvent aider. Il existe des genouillères spéciales pour maintenir l’articulation stable si vous souhaitez continuer à skier ou à faire du sport, ou vous pouvez simplement éviter les sports de contact ou de pivotement.
3. Blessures au mollet
Qu’est-ce que c’est ?
Il existe deux types de muscles du mollet. Le gros muscle que vous pouvez facilement voir s’appelle le gastrocnémien, et le muscle plus profond s’appelle le soléaire.
Les blessures aux mollets sont très fréquentes chez les coureurs. Vous pouvez déchirer les deux muscles, mais vous ne ressentirez pas toujours une douleur intense. Vous pouvez simplement ressentir une douleur ou une tension. Les gens courent souvent sans s’en rendre compte et les blessures peuvent s’aggraver, c’est pourquoi il est préférable de consulter un médecin ou un physiothérapeute le plus tôt possible.
L’autre type de blessure au mollet est la fracture de fatigue, causée par la fatigue de l’os. Dans ce cas, vous ressentirez probablement un gonflement et une douleur.
Comment cela se produit-il ?
Les déchirures musculaires se produisent lorsque vous étirez ou surmenez votre mollet (lorsque vous vous entraînez trop), mais aussi lorsque vous sautez, pivotez ou vous arrêtez brusquement.
Les fractures de fatigue sont généralement causées par un surentraînement, la course sur des surfaces dures ou le port de chaussures inadaptées ou non soutenantes.
Qu’est-ce qui aide ?
Il est important de savoir de quel type de blessure au mollet il s’agit, car les traitements diffèrent. Pour les déchirures musculaires, vous devrez renforcer le muscle par des exercices dirigés par un physiothérapeute.
En revanche, pour les fractures de stress, vous devrez vous reposer, vous donner le temps de récupérer, puis reprendre votre activité très progressivement, conseillent les experts. Demander conseil à un expert ou à un professionnel avant de vous soigner vous-même peut faire toute la différence.
Je suggère également de prendre des suppléments de vitamine D, car elle contribue au maintien d’une ossature et d’une fonction musculaire normales. Il peut donc être bon de l’ajouter à votre liste de suppléments de toute façon, surtout pendant les mois d’hiver.
4. Blessure aux ischio-jambiers
Qu’est-ce que c’est ?
Vous pouvez vous déchirer les muscles ischio-jambiers et il s’agit généralement d’une blessure plus grave. Il existe également une tendinite des ischio-jambiers (une blessure au tendon), que vous pouvez ressentir à l’arrière de la cuisse et plus près des fesses.
Une tension dans les ischio-jambiers peut également être un signe précoce que votre muscle ne fonctionne pas bien, et cela pourrait potentiellement augmenter votre risque de déchirure.
Comment cela se produit-il ?
Les problèmes d’ischio-jambiers sont fréquents chez les personnes qui courent sur de longues distances ou pratiquent un sport qui nécessite des changements de direction fréquents, comme le rugby ou le netball.
Qu’est-ce qui aide ?
Si votre muscle ischio-jambier est tendu, essayez de faire régulièrement des étirements ciblés, du yoga ou d’utiliser un rouleau en mousse. Un entraîneur personnel ou un physiothérapeute peut vous aider.
Pour les déchirures musculaires comme pour les lésions tendineuses, vous devrez vous reposer avant d’essayer progressivement des étirements et des exercices doux. En cas de doute, parlez-en à un physiothérapeute ou à un médecin du sport qui pourra vous aider à gérer la situation en toute sécurité.
5. Le genou du coureur
Qu’est-ce que c’est ?
C’est une douleur et/ou un gonflement derrière la rotule, et c’est probablement la blessure au genou la plus courante chez les coureurs.
Comment cela se produit-il ?
La douleur au genou peut affecter les coureurs expérimentés qui se poussent à fond, ainsi que les débutants dont les muscles ne sont pas encore habitués à la course.
Qu’est-ce qui aide ?
De simples changements, comme des exercices d’étirement et de renforcement, peuvent souvent améliorer la situation. Vous pouvez également essayer de porter une genouillère ou de vous bander le genou pour le soutenir.
Cependant, si la douleur est intense, arrêtez de courir et consultez un médecin ou un kinésithérapeute qui pourra vous aider à commencer ou à continuer à courir en toute sécurité.
6. Blessure de la coiffe des rotateurs
Qu’est-ce que c’est ?
Les muscles et les tendons de la coiffe des rotateurs aident au mouvement de l’épaule et, lorsque vous les blessez, vous pouvez ressentir de la douleur, de la faiblesse ou une mobilité limitée. Il existe deux types de lésions de la coiffe des rotateurs : une déchirure ou une douleur causée par une surcharge.
Comment cela se produit-il ?
L’une des causes est la chute sur l’épaule, que ce soit en faisant du sport, en skiant ou en tombant en général. Cela peut provoquer une déchirure du tendon ou du muscle.
Plus généralement, je vois cela chez les personnes qui font beaucoup d’activités au-dessus de la tête à la salle de sport ou qui font des travaux manuels. Elles commencent à avoir mal aux épaules à cause d’une surcharge du tendon.
Qu’est-ce qui aide ?
En cas de déchirures importantes ou lorsque le tendon se détache de l’os, une intervention chirurgicale peut être nécessaire. Mais généralement, une bonne rééducation et un programme de physiothérapie aident. D’autres interventions, comme les injections de cortisone, peuvent aider à réduire l’inflammation et à soulager la douleur.
7. Blessure de surcharge tendineuse (parfois appelée microtraumatisme répété)
Qu’est-ce que c’est ?
Les principales blessures tendineuses que je vois sont le tennis elbow (qui provoque des douleurs autour de l’extérieur du coude) et la tendinite du poignet. C’est lorsque les tendons du poignet s’enflamment.
Comment cela se produit-il ?
Le tennis elbow se produit lorsque les tendons s’enflamment ou enflent en raison d’une tension répétée sur les muscles de l’avant-bras. Le tennis et les autres sports de raquette en sont une cause majeure, mais l’utilisation régulière d’un outil à main ou d’une souris d’ordinateur en est une autre. La tendinite du poignet est causée par des mouvements répétitifs tels que saisir, soulever ou lancer.
Qu’est-ce qui aide ?
Reposer le bras ou le poignet pendant quelques semaines permet généralement de soulager les deux, mais ce n’est pas toujours possible, surtout si vous devez bouger pour votre travail. Un kinésithérapeute peut vous suggérer des exercices pour soulager la douleur et renforcer les muscles.
Le mot de la fin
L’activité physique est l’un des meilleurs moyens de rester en bonne santé et mobile plus longtemps. Cependant, la course à pied et certains sports de contact présentent un risque élevé de blessure. Le risque augmente également avec l’âge, à la fois pour les blessures dégénératives et lorsque les personnes âgées de 30 à 60 ans augmentent soudainement leur activité.
Rester actif est fantastique pour la santé, mais les sports comme la course à pied et le football présentent un risque plus élevé de blessure.